Une journée par semaine, en temps choisi
L’accompagnateur recherche, avec la personne réfugiée qu’il accompagne, les meilleurs moyens de son intégration. Il est disponible en moyenne 1 journée par semaine en dehors des vacances scolaires. Cela se fait au fil de la semaine par un échange téléphonique, un message, un mail ou une rencontre pour avancer ensemble vers un objectif précis. Ces rencontres sont vécues au rythme des disponibilités de l’accompagnateur.
A l’occasion de ces échanges, il recherche des solutions aux questions qui se posent et propose ses conseils :
- en apprentissage du français ;
- en recherche d’emploi ;
- en recherche de logement ;
- dans les relations avec les administrations.
L’accompagnateur n’est pas un travailleur social même s’il recherche des solutions concrètes pour la vie sociale et professionnelle de la personne qu’il accompagne. L’accompagnateur met en contact les réfugiés avec des bénévoles, des associations, des acteurs sociaux pour trouver des solutions. Aucune compétence particulière n’est requise pour devenir accompagnateur, il faut avoir envie d’apporter son (bon) sens pratique, son empathie pour aider un ou plusieurs réfugiés.
Une relation de confiance avec la personne réfugiée
La réussite du Tandem accompagnateur/réfugié repose sur la confiance mutuelle. Cette relation se nourrit d’instants de convivialité. L’accompagnateur veille à ce que les personnes réfugiées soient actives dans leurs démarches mais ne se substitue pas à elles.
Quand la stabilité de la personne réfugiée le permet, l’accompagnateur propose un parrain ou une marraine qui partagera des moments de conversation française ou de convivialité. L’accompagnateur a un contact mensuel avec le parrain pour échanger sur la personne accompagnée.
Une mission solidaire, pas du tout solitaire
L’accompagnateur partage son expérience, trouve des solutions avec les autres accompagnateurs au sein d’une réunion hebdomadaire, le jeudi matin. S’il le souhaite, il est épaulé par un autre accompagnateur.
L’accompagnateur adhère à Tandem et signe la Charte de l’association.
L’accompagnateur se forme avec Tandem. Il bénéficie des compétences des accompagnateurs plus expérimentés. Toutes les connaissances et ressources sont partagées sur un Google Drive que chacun enrichit.
Les accompagnateurs témoignent…
« Je me suis occupée d’une famille syrienne. Le père était cadre à la Shell dans son pays. Il est malheureusement malade et ne peut plus travailler. La mère qui était institutrice apprend le français pour trouver un emploi. Ce n’est pas facile à plus de 45 ans ! Les enfants, aujourd’hui de 17, 19 et 22 ans sont arrivés sans parler un mot de français, l’intégration dans les écoles a été compliquée. J’ai pris plusieurs fois contact avec les proviseurs, et trouvé des répétiteurs particuliers pour les enfants.
Depuis, ils sont devenus de très bons élèves. J’accompagne plus particulièrement les deux filles de 17 et 19 ans qui sont respectivement en 2nd et en Terminale S et promises à des études supérieures. Leur intégration est pratiquement acquise. »
« J’accompagne une jeune tibétaine de 26 ans, N…, qui dormait sous un pont quand elle est entrée à Tandem. Elle ne parvient pas à toucher le RSA à cause de difficultés administratives et malgré son statut de réfugié. L’emploi est encore inaccessible pour elle à cause d’un français débutant. Je l’ai orientée vers une formation de français et elle a trouvé un toit. Nous nous battons avec elle contre l’administration et nous espérons obtenir gain de cause rapidement. »
« Quand S, le réfugié malien que j’accompagne, est arrivé à Tandem, il avait beaucoup de problèmes notamment administratifs. Nous avons fait ensemble de nombreuses démarches pour éclaircir sa situation. Grâce à son titre de séjour, S a trouvé un travail par lui-même chez Ducasse. Il a été d’abord plongeur. Il est maintenant commis de cuisine. Grâce à son CDI et aux bonnes adresses de Tandem, je lui ai trouvé un petit logement qu’il assume complètement financièrement »
